Studiolo 1-2002, Anne-Lise DESMAS, Pierre de L'Estache (1688 ca. - 1774)

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fortune critique

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bibliographie

 

FORTUNE CRITIQUE

1715, 1716, 1719, 1721, 1724, 1725, 1730, 1731, 1732, 1739,
1745, 1747, 1748, 1750, 1752, 1760, 1763, 1768, 1779, 1793,
1794, 1822, 1839, 1856, 1876, 1911, 1924, 1929, 1932, 1933,
1939, 1942, 1945, 1967, 1976, 1981, 1982, 1996

1715

« Autant comme il est possible d’en juger dans le peu d’heures que je l’ai vu, il me paroist que [L’Estache] sera un des meilleurs sujets que l’Académie ait eu depuis longtemps et duquel j’espère avoir l’honneur de rendre bon compte à Votre Grandeur » (lettre de Poerson à d’Antin, 4 juin 1715, C.D., IV, p. 403).

« Le sieur Lestache, qui est très sage, s'applique bien sérieusement à ses études » (lettre de Poerson à d'Antin, 16 juillet 1715, C.D., IV, p. 411).

1716

« Le sieur Lestache est un très bon sujet » (lettre de Poerson à d'Antin, 18 février 1716, C.D., IV, p. 461).

« Le sieur L'Estache [...] est de très bonnes moeurs, non encore corrompues, et sur lequel, je crois, que l'on peut compter » (lettre de Poerson à d'Antin, 3 mars 1716, C.D., IV, p. 463).

1719

« Il [L'Estache] se porte à merveille et continue ses études avec amour » (lettre de Poerson à d'Antin, 12 septembre 1719, C.D., V, p. 270).

1721

« La sculpture estant fort déchue en ce pays cy [l’Italie], il [le directeur Poerson] retiendra jusqu'à ce que je puisse recevoir les ordres de Vostre Majesté un sculpteur françois [c’est-à-dire Pierre de L’Estache] capable de bien exécuter qui estoit sur le point de retourner à Paris » (lettre de Thioly à Auguste le Fort, 12 juillet 1721, S.D., Loc. 3422, fol. 9-10).

« Il [Poerson] a fait accompagner [les tableaux de V.A.R.] par un homme de l'Académie, très sage et très appliqué [L'Estache] » (lettre du cardinal de Rohan au Régent, 3 octobre 1721, C.D., VI, p. 90-91).

1724

[À propos d'un successeur de Poerson à la direction de l'Académie de France à Rome]

« Je suis fort aise que l’Estache réussise bien et qu’il se perfectionne dans son art ; mais il n’est point encore à portée d’être associé à une place comme la vôtre » (lettre de d’Antin à Poerson, 29 février 1724, C.D., VI, p. 336-337).

« Je hazardai de proposer M. L'Estache, dont je connaissais la sagesse et la probité » (lettre de Poerson à d'Antin, 28 mars 1724, C.D., VI, p. 353).

1725

[À propos d'un sarcophage antique récemment exhumé] « Son Eminence le cardinal de Polignac a jugé à propos de la restaurer [« l’urne »] et l'a fait apporter à l'Académie pour que le sieur de L'Estache la restaure [cat. 10], à quoi il va travailler incessamment, étant très capable de le faire » (lettre de Poerson à d'Antin, 9 août 1725, C.D., VII., p. 194).

« J’ay pour cela [faire les comptes de son défunt mari] le secours de M. L’Estache, qui me donne ses soins, son temps et ses peines » (lettre de la veuve Poerson à d’Antin, 12 septembre 1725, C.D., VII, p. 209).

1730

« [Les députés  de la Congrégation de Saint-Louis-des-Français] ont ballotté m.r Lestache deux fois, la première fois il a eu trois balles blanches et cinq noires, et la seconde deux blanches et six noires, et par conséquent n'est point admis » (17 juin 1730, A.P.E.F.R.L., reg. 43, fol. 113v).

« M.g.r le card.l de Polignac ayant désiré que le s.r de Lestache fût admis dans notre Congrégation non obstant la répugnance de la plus grande partie de m.rs les députés, il a été admis à la recommandation de son Eminence ».(30 juin 1730, A.P.E.F.R.L., reg. 43, fol. 116v)

1731

« Quelque amitié que j'aye pour Lestache, et quelque considération que je puisse avoir pour les personnes qui le protègent, je ne puis consentir à souffrir que les règles et les statuts de l'Académie soient enfreintes, et, s'il est vray qu'il se marie, il peut établir son ménage ailleurs qu'en un lieu où il n’en doit point avoir » (lettre de d’Antin à Vleughels, 15 juillet 1731, C.D., VIII, p. 225-226).

1732

« Le s.r de Lestache m'a écrit pour me demander permission pour se marier à Rome. Je ne peux lui refuser à certain point, mais je trouve très mauvais que ces messieurs s'établissent en un païs étranger dès qu'ils valent quelque chose: c'est bien mal répondre aux bontez du Roy et aux dépenses que Sa Majesté veut bien faire pour leur éducation. Il demande encore que je le laisse à l'Académie avec sa femme ; mais je serois bien fâché de lui accorder une grâce contraire à tous mes principes. Ainsi, le jour qu'il se mariera, qu'il sorte pour toujours de l'Académie » (lettre de d’Antin à Vleughels, 12 juillet 1732, C.D., VIII, p. 351).

« Quoique M. Le Gros fût mon ami, je ne lui ai jamais pardonné [de ne pas être retourné en France travailler au service du roi] ; c'est une ingratitude que d'acquérir des talens par les bienfaits d'un grand prince et ne pas lui en venir faire hommage ; mais celui dont me parle V.G. [c’est-à-dire L’Estache], d'un certain côté, n'est point, en vérité, dans le cas » (lettre de Vleughels à d’Antin, 31 juillet 1732, C.D., VIII, p. 357).

« Un bruit s'est répandu icy que Votre Grandeur appelle M. de L'Estache en France; c'est dans Saint Louis que cela s'est dit, où on en est bien aise » (lettre de Vleughels à d'Antin, 14 août 1732, C.D., VIII, p. 365).

« Je  ne sçai pas pourquoi on me fait rappeler le S.r L’Estache ; je vous assure que je n’y ai jamais pensé ; il s’est établi à Rome, il va s’y marier, à la bonne heure » (lettre de d’Antin à Poerson, 30 août 1732, C.D., VIII, p. 365).

« C'est M. de L'Estache lui même qui a publié la nouvelle que j'ai dite à Votre Grandeur et que je n'ai jamais crüe ; un peu de vanité peut-être en aura été la cause, tout le monde sachant qu'elle faisoit sous sa protection revenir deux sculpteurs habiles [Adam et Bouchardon], il a voulu se fourrer de la partie pour acquérir dans le public l'égalité » (lettre de Vleughels à d'Antin, 18 septembre 1732, C.D., VIII, p. 373).

1739

[À propos de L'Estache député de la Congrégation de Saint-Louis-des-Français] « Je n'ay rien ouï dire contre sa probité, mais il est des plus médiocres dans sa profession, et son indigence en est une preuve [...] [c’est] un pauvre sculpteur » (lettre du cardinal de Tencin au cardinal de Fleury, A.D., Correspondance politique Rome, vol. 775, fol. 452-453).

1745

L’Estache est caricaturé par le chevalier Ghezzi qui ajoute sous son dessin la légende suivante : « Monsieur Le Stase scultore francese ed è tratto nel suo mestiere et è uno delli deputati di S. Luigi de Francesi in Roma fatto da me lì 4 ottobre 1745 » (Musée de l’Ermitage, cabinet des dessins, Saint-Petersbourg).

1747

Le Diario Ordinario nomme « Monsù Pietro Lestagh » parmi les artistes responsables du décor [cat. 21-26] de la chapelle de Jean V de Portugal (29 avril 1747, n° 4644, p. 6-12).

L'Estache est cité de nouveau dans le Diario Ordinario qui annonce la mise en place des deux statues inférieures [cat. 28-29] sur la façade de Saint-Louis-des-Français « [...] due statue di bellissimo travertino, l'una S. Luigi IX Rè di Francia, e l'altra Carlo Magno, ambedue scolpite da Monsieur Lestasge, scultore, e attuale Deputato di essa Chiesa » (25 novembre 1747, n° 4734, p. 21).

1748

L'Estache est cité de nouveau dans le Diario Ordinario qui annonce la mise en place des deux statues supérieures [cat. 30-31] sur la façade de Saint-Louis-des-Français « [...] di nuovo due Statue di bellissimo travertino uniformi alle altre che già vi sono ; rappresentanti l'una S. Clotilde, e l'altra la B. Giovanna, ambedue Regine di Francia, e sono opere dello scultore Monsieur de Lestasge, uno dei Deputati di essa Reggia Chiesa » (24 août 1748, n° 4851, p. 17).

Le chevalier Ghezzi ajoute une seconde légende sous sa caricature de L’Estache : « Il sud.o Le Stase a fatto le 4 statue della facciata di S. Luigi de Francesi et furono collocate con la festa di S. luigi li 25 agosto 1748 » (Musée de l’Ermitage, cabinet des dessins, Saint-Petersbourg).

1750

L'Estache est cité pour la première fois dans les guides de Rome à propos du bas-relief de la chapelle Corsini [cat. 12], du Saint Athanase de la façade du Latran [cat. 13], du Constantin de Sainte-Croix de Jérusalem [cat. 20] et des quatre statues de Saint-Louis-des-Français [cat. 28-31] (Martinelli, p. 93 ; Roisecco, I, p. 557 et II, p. 442, 449, 462 ; Rossini, I, p. 112).

1752

L'Estache est cité dans le Diario ordinario qui signale l’achèvement du décor du chœur de Saint-Louis-des-Français non seulement pour la Colombe du Saint-Esprit [cat. 39] au sommet du lanternon mais également pour les deux grands bas-reliefs de Trophées qui pourtant ne sont pas encore mis en place [cat. 40-41] : « Dentro il cuppolino vi è rappresentato lo Spirito Santo, con una Gloria di Cherubini fra nuvole lavorato assai bene dal virtuoso Monsù Lastage [...]Nelli due [frontespizzi] laterali poi della medema cappella vi si devono collocare due grandi bassi rilievi di marmo ne quali sono espressi molti trofei ecclesiastici, sostenuti da vary puttini, con altri ornati proprj, e questi sono stati lavorati dal prenominato Monsù Lestage » (14 octobre 1752, n° 5499, p. 10).

1760

« Je répons à l’article de votre lettre au sujet de M. Poiret [...] qui ne trouvoit point dans les papiers des bureau les compte de M. Lestache, lequel a exercé la direction de l’Académie dans le tems de la mort de M. Vleughels jusques à l’arrivée de M. de Troye. [...] il est à présumer qu’il rendit ses comptes. M. L’Estache, qui existe encore, m’a dit  qu’il croyait avoir envoyé [ses comptes] à M. Delamotte le père et en avoir fait part à M. de Troy» (lettre de Natoire à Duchesse, 6 févier 1760, C.D., XI, p. 328).

1763

Le guide de Rome de Titi mentionne L'Estache à propos du bas-relief de la chapelle Corsini [cat. 12], de la statue de Saint-Jean-de-Latran [cat. 13] et des quatre statues de la façade de Saint-Louis-des-Français [cat. 28-31] (rééd. 1987, p. 83, 121, 248).

« La cong[régati]on [de Saint-Louis-des-Français] ayant égard aux services assidus que le susdit m.r Pierre de L'Estache a rendu à l'église de S.t-Louis en employant tous ses soins pendant plus de quarante années qu'il est député de la d.e église à la bonne administration des biens, et au bon réglement de la d.e église communauté et hospital » offre à la fille du sculpteur toutes les dots que la Congrégation distribue chaque année aux jeunes filles (11 novembre 1763, A.P.E.F.R.L., reg. 45, p. 178).

1768

« M.r Melon [secrétaire royal de l’Ambassade] est chargé par M. l'Ambassadeur de France [le marquis d’Aubeterre] de prévenir la congrégation de l'Église de Saint Louis que son excellence trouve très juste que M. De L'Estache vu ses longs services rendus gratuitement à l'Église de Saint Louis jouisse sans païer du logement qu'il a choisi dans une des maisons appartenantes à la dite église » (28 mars 1768, A.P.E.F.R.L., reg. 45, p. 235).

1779

Une notice est consacrée à L'Estache dans le dictionnaire de Fuessli, qui le dit actif en 1725 à Rome pour la restauration d’un bas-relief antique [cat. 10] et mentionne les quatre statues de la façade de Saint-Louis-des-Français [cat. 28-31] (p. 365) : « Lestachius vulgo Lestage (Peter) ein französischer Bildhauer ; arbeitete um 1725 zu Rom, wo er unter andern ein antikes Basrelief von griechischer Arbeit ergänzte, welches Bacchus und Ariadne vorstellte. Man siehet auch von seiner hand vier Statuen an der Borderseite der französischen kirch S. Louis zu Rom. Titi ». Dans le même dictionnaire, sans être identifié par l’auteur, qui reprend le guide de Titi, L’Estache apparaît sous le nom de « Anastasio Monsù » comme auteur d’une statue [cat 13] à la façade de Saint-Jean-de-Latran (p. 25).

1793

[En marge d'une caricature du fils du sculpteur, Charles de L'Estache par Giuseppe Barberi] « Questo è figlio del fù Lestagie scultore autore delli due pupazzi che sono su la facciata di S. Luiggi di Francesi », faisant allusion à deux des quatre statues [cat. 28-31] de la façade de Saint-Louis-des-Français (Museo di Roma, G. S. 3267, fol. 58).

1794

Le guide de Rome de Vasi mentionne L'Estache à propos du bas-relief de la chapelle Corsini [cat. 12] et des quatre statues de la façade de Saint-Louis-des-Français [cat. 28-31] (rééd. 1970, p. 126 et 277). Il fut recopié par tous les guides de Rome du XIXe siècle.

1822

L'Estache figure comme sculpteur français nommé « Lestachius, Lastac, Lestage Pietro », actif à Rome vers 1725 dans l'Encyclopédie de Zani (XI, p. 332).

1839

Une notice est consacrée à L'Estache dans le dictionnaire de Nagler : « Lestage Peter, französischer Bildhauer, der 1725 in Rom arbeitete. Er restaurirte Antiken » (VII, p. 466).

1856

Une notice est consacrée à L'Estache par Dussieux dans son ouvrage sur Les artistes français à l'étranger. Le sculpteur est dit actif à Rome vers 1725 et auteur de restaurations d'antiques et des quatre statues [cat. 28-31] de la façade de Saint-Louis-des-Français (p. 350).

1876

Müntz, qui publie certains paiements pour le décor de Saint-Louis-des-Français et quelques actes des Archives du Vicariat de Rome, remarque : « Le sculpteur Pierre de L'Estache, pensionnaire, et plus tard directeur intérimaire de l'Académie de France à Rome, auteur des statues [cat. 28-31] de la façade de Saint-Louis-des-Français, après avoir été, un temps durant, fort employé et fort considéré, est mort dans un tel oubli que les biographes ne connaissaient même pas, à vingt années près, l'époque à laquelle il travaillait : Fuessli, son contemporain, Nagler, M. Dussieux, tous, anciens et modernes, ne savent de lui qu'une chose, c'est qu'il était occupé à Rome en 1725 » (p. 378).

1911

Une notice est consacrée à L'Estache dans le dictionnaire de Stanislas Lami ; les œuvres mentionnées sont celles dont parle le directeur Poerson dans sa correspondance avec d'Antin: le Gladiateur [cat. 1], le Méléagre [cat. 2] et les quatre copies d'antiques [cat. 3-6] pour le roi de Pologne (II, 1911, p. 76-77).

1924

Réau signale (d'après la Correspondance des directeurs...) les commandes de copies d'antiques pour le roi de Pologne [cat. 3-6] dans son Histoire de l'expansion de l'art français moderne. Le monde Slave et l'orient (p. 12).

1929

Une notice anonyme est consacrée à L'Estache dans le dictionnaire de Thieme et Becker (XXIII, p. 130-131) ; les œuvres mentionnées sont les quatre statues de Saint-Louis-des-Français [cat. 28-31] et le buste de l'Homme en armure [cat. 15] du musée Jacquemart-André de Paris : « Lestache (L’Estache), Pierre, Bildhauer, * Paris um 1688/89, † Rom 28.11.1774, 1712/15 Schüler der Pariser Acad. Roy., 1715/21 Pensionär der Acad. de France in Rom (ohne um den Prix de Rome konkurriert zu haben). Ging nach kurzem Aufenthalt in Paris 1722 wieder nach Rom ; dort bis zu seinem Tode ansässig. War mehrmals interimistischer Direktor der Acad. de France. Arbeitete 1758/59 für S. Luigi de’ Francesi in Rom (u. a. die 4 Fassadenstatuen). Im Mus. Jacquemart-André in Paris : Büste eines französ. Generals (1740). St. Lami, Dict. d. Sculpt. franç., II (1911). - J. Guiffrey, Comptes des Bât. du Roi, V, (1901). - Les Arts, 1920, n° 190, p. 10 ».

1932

À propos du bas-relief de la chapelle Corsini [cat. 12], De Logu écrit « il modesto Anastase autore del fino accademico rilievo sopra la statua della Fortezza » (p. 66).

1933

Réau précise, dans son Histoire de l'expansion de l'art français moderne. Le monde latin, que L'Estache, établi à Rome, fut directeur par intérim de l'Académie et qu'il réalisa les statues [cat. 28-31] de la façade de Saint-Louis-des-Français, des copies d'antiques pour le roi de Pologne [cat. 3-6] (confusion entre Jean Sobieski et Auguste le Fort) et le Tombeau du cardinal de La Grange d'Arquien [cat. 8] (p. 101-102).

1939

À propos de sculpteurs français actifs en Pologne, Moisy considérant à tort que L'Estache avait fait un voyage à Dresde, écrit : « Mais, dans le pays même, qui trouve-t-on ? Des inconnus aux noms plus truculents que célèbres... Il nous faut nous heurter aux sculpteurs Lestache et Vinache avant de rencontrer la puissante figure d'André Lebrun. À cette exception près, il faut bien convenir que ce ne sont pas des personnalités assez fortes pour exercer réellement une influence et se substituer aux gens en place » (p. XII).

1942

Riccoboni consacre une notice biographique au sculpteur : « Pietro Lestache (Lestage, dell’Estache, Lastach e L’Estache. In qualche vecchia guida è ricordato sotto il nome di ‘Monsù Anastasio’). Nasce a Parigi nel 1688 o 1689. Allievo di quella Reale Accademia (1712-1715), ottiene il pensionato dell’Accademia di francia a Roma (1715-1721). Dopo un breve soggiorno in patria (1722), ritorna a Roma e qui vi resta fino alla morte (1774). Fu più volte direttore ad interim dell’Accademlia di Francia ». Il cite comme œuvres romaines le bas-relief de la chapelle Corsini [cat. 12] : « Il rilievo è ben composto ed equilibrato, modellato con semplicità quasi classicheggiante » ; le Saint Athanase [cat. 13] de la façade du Latran ; les statues de la façade de Saint-Louis-des-Français [cat. 28-31] : « statue manierate e pesanti, tozze e grossolane quelle delle due Sante nelle nicchie superiori » (p. 278) ; et comme œuvre hors de Rome le buste [cat. 15] du musée Jacquemart André (p. 278-279). [Les tombeaux de Poerson [cat. 51] « opera probabilmente di scultore francese vicino a Monnot », du cardinal de La Grange d’Arquien [cat. 8] « la scultura è vivace e d’effetto, vicina alla maniera del Monnot » et du cardinal de La Trémoille [cat. 53] « in tutto simile al precedente » sont cités parmi les œuvres anonymes du XVIIIe siècle, p. 328].

1945

Réau, dans Les sculpteurs français en Italie donne l'exemple de L'Estache « qui passa toute sa vie à Rome » et cite comme œuvres les statues [cat. 28-31] de la façade de Saint-Louis-des-Français et le Tombeau du cardinal de La Grange d'Arquien [cat. 8] (p. 86).

1967

François Souchal, dans sa monographie sur les Slodtz, écrit à propos du sculpteur : « Quant aux deux Français de piètre talent que Vleughels a la charité de ne pas nommer [dans une lettre], on peut aisément identifier l'un d'eux avec le sculpteur Pierre Lestache ou de Lestache ancien pensionnaire futur directeur par intérim et artiste qui ne s'éleva jamais au-dessus du médiocre » (p. 74).

1976

Robert Enggass, dans Early eighteenth century sculpture in Rome, inclut L’Estache parmi les 21 sculpteurs dont il présente une biographie et un catalogue sommaire des œuvres conservées à Rome même si les dates de sa carrière (1723-1760) échappent pourtant en grande partie à la période chronologique envisagée dans son ouvrage, du pontificat d'Innocent XI (1676-1689) aux toutes premières années de celui de Clément XII (1730-1740).

« [L'Estache] arrived [in Rome] in 1715 and stayed on for the rest of his life, managing to get himself supported in one way or another by the French community, but this was very much the exception. In any case he soon became a part-time artist. The sum of his artistic production was very small ».

« L'Estache might be called an amateur artist and a professional protégé. With little talent of his own but large degree of support from those in power, he enjoyed -in the art world of Rome of which he was a part- a long and reasonably successful career that he carried on for over fifty years, for the most part at the expense of the State. Throughout this whole period, apart from copies after the antique, his total artistic output was very small and none of it was considered by contemporaries to have great merit » (I, p. 25 et 211).

1981

Denis Lavalle, dans son étude sur le décor de Saint-Louis-des-Français retrace rapidement la carrière et l’œuvre du sculpteur.

« Comme Deriset, également, l'œuvre de Pierre L'Estache au chœur de l'église nationale, ne paraît aller de pair avec ses goûts classiques. Ces envolées baroques ne correspondent guère aux recherches d'un Poussin qu'il semble avoir apprécié. À nouveau on se trouve confronté à des aspirations diverses pour ne pas dire opposées. Quoi qu'il en soit, les sculptures de Pierre L'Estache pour Saint-Louis-des-Français prouvent une grande habileté de sa part, même dans le travail du marbre. Elles posent alors le problème de savoir si le traitement plus rigide pour ne pas dire plus sec, de ses autres œuvres n'était pas volontaire » (p. 280).

1982

François Souchal, dans un article où il attribue le Buste de Jean-François de Troy [cat. 56] à L’Estache parle du sculpteur en ces termes : « [...] un artiste qui était un vieil habitué de l'Académie dont il fut même quelque temps directeur par intérim, qui garda jusqu'au bout des relations privilégiées avec ses compatriotes à Rome et qui, sans être un sculpteur de grand renom, n'en fut pas moins largement utilisé à l'église nationale de Saint-Louis-des-Français, Pierre Lestache ou L'Estache (1687-1774) » (p. 449).

Nava Cellini inclut une notice sur L'Estache dans les schede biografiche en fin du volume sur La Scultura del Settecento [in Italia] : « L’Estache, Pietro (Parigi, ca. 1688-Roma, 1774). Ottenuto il pensionato all’Accademia di Francia dal 1715 al 1721, si fermò a Roma, per tornare in Francia nel 1722. Si stabilì poi definitivamente a Roma per restarvi fino alla morte. Lavorò soprattutto in S. Luigi dei Francesi eseguendo ritratti, stucchi e statue nell’interno della chiesa e statue di travertino nella facciata. Fu operoso anche in S. Giovanni in Laterano, nella Cappella Corsini » (p. 257).

1996

L'Estache sculpteur est mentionné dans le Dictionary of Art uniquement comme beau-père de Charles-Louis Clérisseau (VII, p. 416).