Studiolo 1-2002, Anne-Lise DESMAS, Pierre de L'Estache (1688 ca. - 1774)

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CHRONOLOGIE

  1688 ca., 1706, 1709, 1710, 1711, 1712, 1713, 1714, 1715, 1716, 1719, 1720, 1721, 1722, 1723, 1724, 1725, 1727, 1728, 1729, 1730, 1731, 1732, 1733, 1734, 1735, 1736, 1737, 1738, 1739, 1740, 1741, 1742, 1743, 1744, 1745, 1746, 1747, 1748, 1749, 1750, 1751, 1752, 1753, 1754, 1755, 1756, 1758, 1759, 1760, 1761, 1762, 1763, 1766, 1767, 1768, 1769, 1770, 1773, 1774, 1783, 1784, 1785, 1786, 1787, 1789, 1792, 1793, 1794, 1796, 1800, 1804, 1807, 1810, 1811, 1822

1688 ca.

1688 ca., Paris

Pierre de L’Estache naît à Paris de Simon-François de L’Estache, dit « cizeleur », « maître cizeleur » ou « maître orfèvre » dans les archives parisiennes, et de Marie-Aimée Gondar, fille de Nicolas Gondar, marchand de bois de Montereau, et de Marguerite Colin. La date de naissance du sculpteur se déduit de son acte de décès en 1774 où l’artiste est dit âgé de 86 ans (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber Mortuorum 1759-1801, fol. 57, [annexe I/A,a]). On ignore tout de la famille paternelle du sculpteur. On peut suivre en revanche la destinée de ses deux tantes maternelles, Julienne et Marguerite-Edmée Gondar, et de sa sœur Catherine-Françoise. Pierre de L’Estache avait en outre un frère dit « maître ciseleur » ou « maître fondeur ».

1706

25 juillet 1706, Paris

Simon-François de L'Estache, ciseleur, met en apprentissage son fils Pierre âgé de dix-huit ans environ chez le sculpteur Sébastien Slodtz pour une durée de cinq ans. La famille L'Estache habite près de la porte Montmartre. (A.N., Min. Cent., Et. LIII, l. 135, [annexe II]).

1709

1709, février, Paris

La sœur de Pierre, Catherine-Françoise, épouse Louis Moreau, contrôleur ambulant général des Domaines du roi ; les époux habitent tous deux rue Saint-Honoré paroisse Saint-Roch. Sont témoins au contrat de mariage : les parents et les deux tantes maternelles de la mariée, la duchesse de Montfort, Nicolas Desmaretz contrôleur général des Finances, Jean-Jacques Le Charron marquis de Menars, conseiller du roi en tous ses conseils, Marie-Françoise de La Grange de Neuville son épouse, et Alexis Panneau conseiller du roi, directeur général des Gabelles de France. Catherine-Françoise apporte une assez belle dot de trois mille livres ; ses tantes s'engagent en outre à laisser aux époux respectivement deux mille et mille livres à leur décès. Louis Moreau offre pour sa part un douaire de douze cents livres (A.N., Min. Cent., Et. VII, l. 185, 4 février 1709).

1709, 26 octobre, Paris

L'Estache est présent à l'enterrement d'un enfant de Sébastien Slodtz, Madeleine-Denise, née le 16 mars 1709 (Herluison, 1873, p. 413).

1709, 6 novembre, Paris

L'Estache habite rue du Chantre paroissse Saint-Germain-l'Auxerrois (tandis que son père habite alors rue Saint-Honoré paroisse Saint-Roch). Le sculpteur signe comme témoin l'acte de mise sous tutelle de l’enfant que porte sa sœur, veuve de Louis Moreau ; les autres témoins sont Simon-François, père du sculpteur et de la veuve, Louis de La Salle employé aux affaires du roi, Pierre Boulle menuisier ébéniste marquetteur de la Suite et du Conseil du roi, Pierre du Biez fondeur, Pierre Lemoyne marchand de vin et Jean Bouger maçon (A.N., Min. Cent., Et. VII, l. 187).

1710

1710, 27 janvier, Paris

Naissance de la nièce de Pierre de L’Estache, Julienne-Françoise Moreau, fille de Catherine-Françoise veuve Moreau, baptisée le lendemain en l'église Saint-Germain-l'Auxerrois ; ses parrain et marraine sont Antoine Guillemin secrétaire du marquis de Beringhen premier écuyer de France, qui allait devenir un an plus tard son grand-oncle, et Julienne Gondar sa grand-tante, épouse de Joseph Dantar écuyer du maréchal d'Estrées (une copie de l’acte de baptème est annexée à un acte notarié de 1746 : A.N., Min. Cent., Et. XLV, l. 469, 25 janvier 1746).

1711

1711, 18 janvier, Paris

Contrat de mariage entre une des deux tantes maternelles du sculpteur, Marguerite-Edmée Gondar, et Antoine Guillemin, conseiller du roi, syndic général des rentes de l'Hôtel de Ville de Paris, et aussi secrétaire de Jacques de Beringhen et officier de la Petite Écurie du roi. Témoins : Jacques de Beringhen, premier écuyer du roi et Marie-Elisabeth-Fare d'Aumont son épouse, Jacques-Louis de Beringhen chevalier brigadier des Armées du roi et Marie-Louise-Henriette de Beaumanoir son épouse Anne-Bénigne-Fare-Thérèse de Beaumanoir marquise de Vassé, Michel-François Le Tellier de Louvois marquis de Courtanvaux et Marie-Catherine-Anne d'Estrées son épouse ; et enfin des membres de la famille: le frère du mari, Claude Guillemin, chirurgien, et les sœurs et beaux-frères de la mariée, Marie-Aimée Gondar et François-Simon de L'Estache, Julienne Gondar et Joseph Dantar (A. N., Min. Cent., Et. XXXI, l. 44).

1712

1712, 22 juillet, Paris

Le directeur général des Bâtiments du roi, le duc d'Antin, signe le brevet d'élève de l'Académie de Peinture et Sculpture à Paris de L'Estache (A.N., O1*1087, p. 81 [annexe II]).

1712, 30 décembre, Paris

L'élève L'Estache reçoit 66 livres « pour sa pension du dernier quartier 1712 » (Guiffrey, 1901, V, p. 619).

1713

1713, 1er juillet au 30 décembre, Paris

L'élève L'Estache reçoit 264 livres « pour sa dite subsistance en la dite qualité pendant l'année 1713 » (Guiffrey, 1901, V, p. 703).

1714

1714, 1er juillet au 30 décembre, Paris

L'Estache reçoit 264 livres « pour sa dite subsistance en la dite qualité pendant l'année 1714 » (Guiffrey, 1901, V, p. 796).

1715

1715, 15 mars, Paris

L'Estache reçoit 200 livres « pour luy donner moyen d'aller à l'Académie Royale de Rome » (Guiffrey, 1901, V, p. 882).

1715, 27 mars, Paris

Le duc d'Antin signe le brevet d'élève de l'Académie Royale de Rome de L'Estache (C.D., IV, p. 470 [annexe II]).

1715, 31 mai, Rome

L’Estache arrive à Rome (C.D., IV, p. 403).

1715, juillet, Rome

L'Estache « a payé un peu de tribut au changement d'air » (C.D., IV, p. 411).

1716

1716, 16 février, Rome

Le graveur Mallet attaque L'Estache et le blesse gravement à la cuisse (C.D., IV, p. 460-461).

1716, 17 mars, Rome

L'Estache « est tout a fait guéry ; il ne lui manque plus que de reprendre un peu de force » (C.D., IV, p. 467).

1717

1717, 20 juillet, Rome

L'Estache « modèle actuellement le Gladiateur antique [cat. 1] avec beaucoup de soin » (C.D., V, p. 89).

1717, 31 août, Rome

L'Estache « modèle d'après les figures antiques » (C.D., V, p. 96).

1719

1719, 28 février, Rome

L’Estache a fait le modèle de terre d'un Méléagre [cat. 2] et en a commencé la réalisation en marbre (C.D., V, p. 208).

1719, 11 juillet, Rome

L'Estache « a été saigné auprès et dessous la cheville du pied, ce qui lui a causé un grand soulagement, en sorte que nous espérons que ces douleurs ne reviendront plus » (C.D., V, p. 252).

1719, 25 juillet, Rome

« Le rhumatisme est revenu au S.r L'Estache, malgré tous les remèdes dont nous nous sommes servis, et, ce qui pire est, il a une grosse fièvre qui, dans la saison brûlante dans laquelle nous sommes, est fort incommode et ne laisse point de repos » (C.D., V, p. 255).

1719, 1er août, Rome

L'Estache s'est rétabli de ses rhumatismes (C.D., V, p. 258).

1719, 12 septembre, Rome

L’Estache « se ressent quelques fois encore de son obstiné rhumatisme, qui, particulièrement lors que le temps change, lui fait ressentir des douleurs assez violentes » (C.D., V, p. 270).

1720

1720, Paris

Julienne Gondar, tante maternelle du sculpteur, reste veuve de Joseph Dantar, écuyer du maréchal d’Estrées avec qui elle s’était mariée en 1692. Les biens du défunt s’élève à 19 800 livres (A.N., Min. Cent., Et. LXXXIII, l. 206, 10 décembre 1692, contrat de mariage, Et. LIII, l. 204, 13 juin 1720, transport de droits de succession après la mort de Joseph Dantar).

1721

1721, 5 mars, Rome

Le duc d'Antin autorise Poerson à laisser à L'Estache sa chambre dans l'Académie, « mais sans être à charge en aucune manière », pour qu'il puisse finir certaines études qu'il a commencées (C.D., VI, p. 17-18 et 20).

1721, 12 juillet, Rome

L'envoyé de Pologne à Rome, Thioly, écrit à Auguste le Fort pour l'informer que le directeur Poerson lui a recommandé un sculpteur français, L'Estache, capable d'exécuter des copies de statues antiques (S.D., Loc. 3422, fol. 9-10 [annexe V/A]).

1721, 21 juillet, Rome

Le duc d'Antin écrit à Poerson de proposer à L’Estache d'accompagner en France le convoi des tableaux achetés à Rome par le Régent (C.D., VI, p. 60).

1721, 13 septembre, Rome

L'Estache quitte Rome pour Civitavecchia (C.D., VI, p. 84).

1721, 21 septembre, Civitavecchia

L'Estache s'embarque à Civitavecchia sur le navire chargé des tableaux pour le Régent (C.D., VI, p. 89).

1721, 29 septembre, Livourne

L'Estache, après avoir essuyé une tempête, s'embarque à Livourne pour le port de Cette (C.D., VI, p. 91 ; A.N., Affaires étrangères, B I, 715, Consulat de Livourne).

1722

1722, 14 février, Paris

Le duc d'Antin signe le congé qui permet à L'Estache de retourner à Rome (Guiffrey, 1878, p. 23, n° XII [annexe II]).

1722, 8 avril, Paris

L’Estache part de Paris pour Rome (S.D., Loc. 3422, fol. 44 [annexe V/A]).

1722, 22 décembre, Rome

L'Estache a commencé les statues de Mercure et Vénus [cat. 3-4] destinée au roi de Pologne (C.D., VI, p. 207).

1723

1723, 6 juillet, Rome

L'Estache a « fort avancé » les statues de Mercure et Vénus [cat. 3-4] pour Auguste le Fort (C.D., VI, p. 259).

1724

1724, 1er janvier, Rome

L'abbé de Tencin, chargé des affaires de France à Rome, demande à Poerson que les statues destinées à orner l'escalier de la Trinité-des-Monts [cat. 7] soient réalisées par les sculpteurs de l'Académie, Pierre de L'Estache, Edme Bouchardon et Lambert-Sigisbert Adam (C.D., VI, p. 322).

1724, 29 février, Rome

Le duc d'Antin refuse la proposition de Poerson qui avait suggéré L'Estache pour être son successeur à la direction de l'Académie (C.D., VI, p. 336-337 et 353).

1724, 27 juin, Rome

Pierre de L'Estache, Edme Bouchardon et Lambert-Sigisbert Adam ont fini leurs modèles de statues [cat. 7] pour l'escalier de la Trinité-des-Monts (C.D., VII, p. 29).

1724, 31 octobre, Rome

Le directeur Poerson a présenté L'Estache au cardinal de Polignac. Il informe le surintendant que le sculpteur a été chargé de faire un buste du cardinal d'Arquien [cat. 8] pour son tombeau à Saint-Louis-des-Français (C.D., VII, p. 83).

1725

1725, 3 mai, Rome

L'Estache a fini le Faune Antique et l'Empereur Commode [cat. 5-6] pour le roi de Pologne (C.D., VII, p. 154).

1725, 9 mai, Rome

Le cardinal de Polignac charge L’Estache de faire des modèles, d'après des dessins envoyés de Paris de deux groupes de marbre [cat. 9] prévus pour un autel à l'église Saint-Sulpice (C.D., VII, p. 157).

1725, juillet, Rome

L’Estache et les autres élèves aident Poerson à installer les copies de statues antiques de l'Académie nouvellement logée dans le palais Mancini (C.D., VII, p. 184).

1725, août, Rome

L’Estache doit restaurer un bas-relief provenant d’un sarcophage antique [cat. 10] pour le cardinal de Polignac (C.D., VII, p. 194).

1725, 2 septembre, Rome

Décès de Charles-Nicolas Poerson : L’Estache aide la veuve à réviser les comptes de l'Académie (C.D., VII, p. 209).

1725, 26 septembre, Rome

La construction, place Navone, de la machine pyrotechnique dessinée par Pier Leone Ghezzi pour célébrer le mariage de Louis XV est terminée ; le décor sculpté de plusieurs Divinités Mythologiques [cat. 11] est dû aux sculpteurs de l'Académie Pierre de L'Estache, Edme Bouchardon et Lambert-Sigisbert Adam (Valesio, IV, p. 585-586).

1727

1727, 4 août, Rome

Le comte de Lagnasc, ministre à Dresde, propose au baron Puchet, ministre du roi de Pologne à Rome, que l'on s'adresse à L'Estache pour examiner la collection de statues antiques du prince Chigi qu'Auguste le Fort souhaite acquérir. Le comte de Lagnasc fait en outre part de son intention de commander au sculpteur les copies des œuvres antiques que le cardinal Albani refuserait de vendre au roi (S.D., Loc. 3306, non folioté [annexes V/B]).

1727, 6 septembre, Rome

Le baron Puchet envoie au comte de Lagnasc le rapport de L'Estache sur les statues de la collection Chigi (S.D., Loc. 655, fol. 400r [annexe V/B]).

1728

1728, 15 octobre, Rome

La future belle-famille de Pierre de L’Estache s’installe dans un appartement du palais de Saint-Louis-des-Français, dont le contrat de location ne sera signé qu’en 1730 (A.P.E.F.R.L., reg. 23, fol. 101v). Il s’agit de Maria Caterina Brosset veuve de Orazio Benigni orginaire de Fabriano près de Camerino, décédé en 1720 (A.V.R., San Lorenzo in Lucina, Liber Mortuorum 1709-1724, fol. 264v [annexe I/A,a]) et qui avait rempli au moins depuis 1709 (A.N., Min. Cent., Et. LXV, l. 168, 4 avril 1709) la charge d’intendant du cardinal Gualtiero dans le palais duquel la famille habitait (A.V.R., paroisse San Lorenzo in Lucina, L.S.A 1716, fol. 62v-63r, 1720, fol. 66r, 1721, fol. 66v). Après avoir perdu trois enfants nés à Rome (A.V.R., San Lorenzo in Lucina, Liber Baptizatorum 1708-1716, fol. 216v, 348r, 1717-1721, fol. 116v, Liber Mortuorum 1709-1724, fol. 229v, 247v), Maria Caterina Benigni reste seule avec quatre enfants. Elle était elle-même la fille de Catherine Desmaretz et de Nicolas Brossets « juré courtier de la Ville et faubourgs de Paris » et avait un frère Nicolas Honoré et une soeur Elizabeth mariée à Charles Caron juteressé dans les affaires du roi (A.N., Min. Cent., Et. LXV, l. 168, 4 avril 1709, et l. 169, 18 juillet 1709). De 1729 à 1732, elle est recensée dans l’appartement de Saint-Louis-des-Français avec ses enfants Maria et Luigi, accompagnée d'Antoine Dabouville, qui logeait auparavant chez le cardinal Gualtiero ; deux autres enfants (Stefania et Filippo Antonio) n’habitent pas avec elle (A.V.R., San Luigi dei Francesi, L.S.A. 1729, 1730, 1731, non foliotés, maison n° 6, et 1732, fol. 4r).

1729

1729, 21 juillet, Rome

L'Estache écrit au duc d'Antin pour l'informer de la mise en vente des Sacrements de Poussin par le marquis del Buffalo (C.D., VIII, p. 40).

1730

1730, 9 janvier, Rome

Mise sous la tutelle de leur mère Maria Caterina Brosset veuve d’Orazio Benigni des enfants Filippo Antonio, Luigi, Stefania et Maria Maddalena, future épouse de Pierre de L’Estche ; le père Orazio est décédé sans faire de testament en 1720 (A.S.R., 30 Notai Capitolini, uff. 37, vol. 318, fol. 443, 458, 459).

1730, 7 mars, Rome

La future belle-mère de Pierre de L’Estache, Maria Caterina Begnini, signe avec la Congrégation de Saint-Louis-des-Français le contrat de location de l’appartement qu’elle occupe depuis 1728 dans le palais de Saint-Louis (A.S.R., 30 Notai Capitolini, uff. 37, vol. 318, fol. 345, 362 ; A.P.E.F.R.L., reg. 23, fol. 101v, 109r). Elle paie régulièrement son loyer de 26 écus par an jusqu’en 1733 date à partir de laquelle Pierre de L’Estache assurera les frais de la location (A.P.E.F.R.L., Reg. 206(10) et reg. 206(11)).

1730, 13 juin, Rome

Les députés de la Congrégation de Saint-Louis-des-Français votent contre l'admission parmi eux de L'Estache (A.P.E.F.R.L., reg. 41, non folioté [annexe IV]).

1730, 30 juin, Rome

L'Estache est admis député à la Congrégation de Saint-Louis-des-Français sur la recommandation du cardinal de Polignac (A.P.E.F.R.L., reg. 41, non folioté [annexe IV]).).

1730, 7 juillet, Rome

L'Estache prête serment pour entrer à la Congrégation de Saint-Louis-des-Français (A.P.E.F.R.L., reg. 43, fol. 117r [annexe IV]).

1731

1731, 22 Février, Rome

La Congrégation de Saint-Louis-des-Français « donne commission à M. de L’Estache de faire faire le pied d’estale pour mettre le buste du Roy dans la grande sale [du palais de Saint-Louis] » (A.P.E.F.R.L., reg. 43, fol. 128v).

1731, 4 mai, Rome

Le futur beau-frère de L’Estache, Filippo Benigni, est reçu prêtre de la confrérie de Saint-Louis-des-Français (A.P.E.F.R.L., reg. 43, fol. 128v).

1731, 28 juin, Rome

Un bruit court que L’Estache doit se marier à Rome (C.D., VIII, p. 219-220).

1731, 14 août, Rome

Un bruit court dans Saint-Louis que le duc d’Antin rappelle L’Estache en France (C.D., VIII, p. 361).

1732

1732, 4 janvier , Rome

L'Estache est élu par la Congrégation de Saint-Louis-des-Français « fabricier » (A.P.E.F.R.L., reg. 41, non folioté).

1732, 12 juillet, Rome

Le duc d'Antin autorise L'Estache à se marier à Rome mais refuse de lui laisser son logement à l'Académie une fois qu’il sera marié (C.D., VII, p. 351 et 373).

1732, 9 novembre, Rome

Dot de Maria Maddelena Benigni pour son mariage avec L'Estache. La mère de la mariée Maria Caterina Brosset veuve Benigni, apporte 800 écus de dot, L’Estache augmente cette somme de 2000 livres et 200 écus monnaie de France (A.S.R., 30 Notai Capitolini, uff. 37, vol. 326, fol. 438-439, 461-463 [annexe I/B]). L'épouse de L'Estache était née à Todi vers 1710 avant que sa famille (voir détail à la date 1728) ne s’installe à Rome, son père travaillant au service du cardinal Gualtiero (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber Matrimoniorum 1675-1759, fol. 110r [annexe I/A,a]).

1732, 14 novembre, Rome

L'Estache est chargé par la Congrégation de Saint-Louis-des-Français de s'occuper de la vente de meubles et de tableaux de la succession de Michel-Ange de La Chausse (A.P.E.F.R.L., reg. 41, non folioté).

1732, 2 décembre, Rome

Maria Caterina Brosset veuve Benigni consent, par un acte notarié, au mariage de sa fille Stefania (A.S.R., 30 Notai Capitolini, uff. 19, vol. 518, fol. 236).

1733

1733, 20 janvier, Rome

L'Estache quitte son logement de l'Académie et va habiter chez sa future belle-famille place Saint-Louis-des-Français. L’appartement, qui restera celui des L’Estache jusqu’en 1822, date de mort de la brue du sculpteur, se compose de cinq pièces, sans compter la cuisine, ni des remises dans l'escalier et une cave (C.D., VIII, p. 406-407, A.S.R., 30 Notai Capitolini, uff. 37, vol. 355, fol. 94, 111).

1733, 28 janvier, Rome

Mariage de L'Estache avec Marie-Madeleine Benigni en l'église Saint-Louis-des-Français. La cérémonie est célébrée non par le curé mais par Malachie d’Iguimbert, archevêque de Théodose, alors bibliothécaire de la famille Corsini ; le seul témoin cité dans l’acte de mariage est Antoine Dabouville, chevalier de l’ordre de Saint-Lazare, qui travaillait au service du cardinal Gualtiero comme le père de la mariée. (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber Matrimoniorum 1675-1759, fol. 110r [annexe I/A,a] ; les Interrogationes et Positionnes demandées avant tout mariage restent ontrouvables à l’A.V.R., on ignore donc qui atteste que Pierre et Maria Maddalena n’ont pris aucun engagement avant cette date et sont libres de se marier).

1733, 30 janvier, Rome

L’Estache a vendu pour le compte de la Congrégation de Saint-Louis-des-Français cinq camées et une pièce en or, de la succession de Michel-Ange de La Chausse, à un prix de 17 écus (A.P.E.F.R.L., carton 26, l. 13).

1733, 30 janvier, Rome

Chirographe de Clément XII concernant le décor sculpté de la chapelle Corsini à Saint-Jean-de-Latran : L'Estache doit exécuter un bas-relief en marbre [cat. 12] (Kieven, 1989, p. 87).

1733, 29 février, Rome

« Pietro Delestaches Pariso scultore » estime des antiques pour l'inventaire après décès du marquis de Cursi (A.S.R., 30 Notai Capitolini, uff. 3, vol. 1812, fol. 210-213 et 310-313).

1733, 31 mars, Rome

L'Estache reçoit son premier acompte pour le bas-relief en marbre de la chapelle Corsini [cat. 12] (A.S.F., carte Galilei, filza 14, ins. 1, c. 10v).

1733, 21 avril, Paris

Contrat de mariage entre la nièce de L'Estache, Julienne-Françoise Moreau, et François Le Prince officier, maître d'hôtel de la duchesse Elisabeth-Rosalie d'Estrées de Tourbes demeurant chez cette dernière rue Neuve Saint-Honoré vis-à-vis les Jacobins paroisse Saint-Roch. Témoins : les grands-parents, les grands-oncles et tantes de la mariée, deux proches parents du marié, la duchesse d'Estrées, le marquis Le Tellier de Courtanvaux et sa femme Marie-Catherine-Anne d'Estrées, le duc d'Antin et sa femme Julie-Françoise de Crussol (A.N., Min. Cent., Et. CXVII, 1. 391, 21 avril 1733 [annexe I/B]).

1733, 10 mai, Rome

Le nom L'Estache figure parmi les débiteurs dans l'inventaire après décès de l'auditeur de Rote l'abbé Louis-Alof Rouault de Gamaches (A.S.R., 30 notai capitolini, uff. 19, vol. 520, fol. 209v, 210r et 312r).

1733, 16 septembre, Paris

L’Estache donne pouvoir à son père pour retirer en son nom des rentes de l’Hôtel de Ville de Paris (A.S.R., 30 Notai Capitolini, uff.  19, vol. 521, fol. 322).

1733, 19 novembre, Rome

L'Estache reçoit son dernier paiement pour le bas-relief en marbre de la chapelle Corsini [cat. 12] (A.S.F., carte Galilei, filza 14, ins. 1, c. 10v).

1733, décembre, Rome

L'Estache vend pour le compte de la Congrégation de Saint-Louis-des-Français plusieurs tableaux et gravures de la succession de Miche-Ange de La Chausse à un prix de 255 écus (A.P.E.F.R.L., reg. 206(11), non folioté).

1734

1734, 3 Janvier, Rome

L'Estache est élu par la Congrégation de Saint-Louis-des-Français inspecteur de l’hôpital de Saint-Louis et « fabricier » de la Congrégation (A.P.E.F.R.L., reg. 43, non folioté).

1734, 19 août, Rome

L'Estache appose sa signature au bas du contrat sous seing privé passé entre les chanoines du chapitre, l'architecte Alessandro Galilei et les sculpteurs chargés de réaliser les statues en travertin [cat. 13] qui doivent couronner la façade de Saint-Jean-de-Latran (Desmas, 1998b, p. 787).

1734, 25 octobre, Rome

L’abbé Le Blond, secrétaire du cardinal de Polignac assure son correspondant à Rome que le prélat a payé à L’Estache toute ce qu’il lui avait acheté (A.S.R, fonds des manuscrits de la bibliothèque, ms. 58, fol. 410r).

1735

1735, 18 juillet, Rome

L'Estache reçoit son premier acompte pour la statue de Saint Athanase [cat. 13] destinée à la façade de Saint-Jean-de-Latran (Desmas, 1998b, p. 796).

1736

1736, 17 avril, Rome

L'Estache a terminé la statue de Saint Athanase [cat. 13] déjà mise en place sur la façade de Saint-Jean-de-Latran (Desmas, 1998b, p. 796).

1736, 26 avril, Rome

Naissance du premier enfant, Maria Caterina, tenue le lendemain sur les fonds baptismaux par Jean-Antoine de Sale seigneur de Broglie, du diocèse de Rhodez (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber baptizatorum 1701-1760, fol. 138v-139r [annexe I/A,b]).

1736, 22 novembre, Rome

L'Estache est le seul des sept députés de la Congrégation de Saint-Louis-des-Français à ne pas signer un mémoire envoyé par le recteur l'abbé de Canillac, auditeur de Rote, au cardinal de Fleury, mémoire qui dénonce certains prêtres peu disciplinés de la communauté que l'ambassadeur le duc de Saint-Aignan refuse d'expulser (A.D., Correspondance Politique Rome, vol. 759, fol. 123-126).

1737

1737, 1er janvier, Rome

L'Estache reçoit son dernier paiement pour la statue de Saint Athanase [cat. 13] mise en place sur la façade de Saint-Jean-de-Latran (Desmas, 1998b, p. 796).

1737, 8 avril, Rome

Naissance d'un deuxième enfant, Elisabetta Maddalena, tenue le lendemain sur les fonds baptismaux par sa grand-mère Maria-Maddelena Begnini (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber baptizatorum 1701-1760, fol. 144v [annexe I/A,b]).

1737, 23 avril, Rome

Décès du beau-frère de L’Estache, Filippo Begnini, prêtre de la confrérie de Saint-Louis-des-Français, âgé de 31 ans (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber Mortuorum 1722-1759, fol. 68r).

1737, 16 juin, Rome

Canonisation dans la basilique du Latran des quatre saints Julienne Falconieri, Catherine Fieschi Adorno, Vincent de Paule et Jean-François de Regis ; L'Estache a réalisé pour le décor du trône pontifical une statue de la Religion [cat. 14] (Casale, 1997, vol. 1, p. 132, et note 11 p. 140).

1737, 18 juillet, Rome

L'ambassadeur le duc de Saint-Aignan convoque les députés de la Congrégation de Saint-Louis-des-Français ainsi que l'auditeur de Rote, l'abbé de Canillac, qui doit prêter serment entre ses mains pour prendre sa place de recteur de la Congrégation selon les ordres du roi. Seuls trois députés se présentent dont L'Estache que le duc de Saint-Aignan nomme sous-recteur de la nouvelle administration qu'il constitue (A.P.E.F.R.L., carton 24, liasse 13 et reg. 43, non folioté [annexe IV]).

1737, 3 septembre, Rome

L'Estache signe comme témoin une requête adressée par le sculpteur Agostino Cornacchini au pape Clément XII (Rome, Bibliothèque Corsini, Ms. cod. 1173, fol. 506).

1737, octobre, Rome

L’Estache, avec les prêtres de la communauté, réussit à éteindre un incendie dans les souterrains du palais de Saint-Louis (A.D., Correspondance politique Rome, vol. 765, fol. 49 et 50, lettre de Saint-Aignan au cardinal de Fleury du 12 octobre 1737 [annexe IV]).

1737, 9 décembre, Rome

Décès du directeur de l'Académie de France Nicolas Vleughels. Le duc de Saint-Aignan charge alors L'Estache d'assurer l'intérim en attendant la nomination et l'arrivée d'un nouveau directeur (C.D., IX, p. 339-330 [annexe III/A]).

1737, 14 décembre, Rome

L'Estache écrit à Amelot de Chaillou, ministre des Affaires étrangères, pour proposer sa candidature au poste de directeur de l'Académie de France à Rome (C.D., IX, p. 331-332 [annexe III/A]).

1737, 14 et 20 décembre, Rome

L'Estache écrit au directeur des Bâtiments Philibert Orry pour l'informer du décès du directeur Vleughels, de l'intérim dont l'a chargé l'ambassadeur et de l'arrivée des nouveaux pensionnaires (lettres perdues, voir la réponse d'Orry, C.D., IX, p. 333 [annexe III/A]).

 

1738

1738, 26 janvier, Rome

L'Estache directeur par intérim de l'Académie de France envoie à Orry les comptes de l'Académie pour le dernier semestre de 1737 (lettre perdue, voir la réponse d'Orry, C.D., IX, p. 336 [annexe III/B]).

1738, 7 février, Rome

L'Estache directeur par intérim de l'Académie de France écrit à Orry qu'il se félicite de la nomination du peintre Jean-François de Troy à la direction de l'Académie (lettre perdue, voir la réponse d'Orry, C.D., IX, p. 337-338 [annexe III/B]).

1738, 28 février, Rome

L'Estache envoie à Versailles une note explicative à propos de la comptabilité de la Congrégation de Saint-Louis-des-Français, accusée de mauvaise gestion de ses biens, et défend l'actuelle administration (A.D., Correspondance Politique Rome, vol. 768, fol. 174-175 [annexe IV]).

1738, 1er mars, Rome

L'Estache, directeur par intérim de l'Académie de France, écrit à Orry pour lui demander s'il consent au retour de l'architecte Soufflot et si le roi souhaite acquérir certains des tableaux du cardinal Olivieri alors en vente. Il l'informe, en outre, que l'ambassadeur a obtenu pour les élèves l'autorisation d'aller copier au Vatican et que de nombreux invités sont venus au palais Mancini à l'occasion du Carnaval (lettre perdue, voir la réponse d'Orry C.D., IX, p. 338-339 [annexe III/B]).

1738, 23 mai, Rome

L'Estache cède sa place de « fabricier » de la Congrégation de Saint-Louis-des-Français au curé de Saint-Yves-des-Bretons (A.P.E.F.R.L., reg. 43, non folioté).

1738, 19 décembre, Rome

Décès du deuxième enfant, Elisabetta Maddalena (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber Mortuorum 1722-1759, fol. 75r [annexe I/A,b]).

1738, 26 décembre, Rome

L'Estache adresse une lettre de vœux à Amelot accompagnée d'un mémoire par lequel il expose la nécessité de créer le poste de sous-directeur de l'Académie de France à Rome et présente sa candidature pour ce nouvel emploi (A.D., Correspondance politique Rome, vol. 771, fol. 279-281 [annexe III/C]).

1739

1739, 13 février, Rome

L'Estache demande à Orry une gratification pour son intérim à l'Académie de France (C.D., IX, p. 365 [annexe III/B]).

1739, 15 mai, Rome

L'Estache doit faire les provisions en huile pour la Congrégation de Saint-Louis-des-Français (A.P.E.F.R.L., reg. 43, non folioté).

1739, 12 juin, Rome

L'Estache doit acheter des ardoises pour la réfection d’un toit d’une propriété de la Congrégation de Saint-Louis-des-Français (A.P.E.F.R.L., reg. 43, non folioté).

1739, 14 août, Rome

L'Estache écrit de nouveau à Orry dans l'espoir d'obtenir un dédommagement pour son intérim à l'Académie de France (C.D., IX, p. 392 [annexe III/B]).

1739, 13 décembre, Rome

Le cardinal de Tencin, chargé des affaire de France auprès du Saint-Siège, envoie au cardinal de Fleury un mémoire qui critique l'administration de la Congrégation de Saint-Louis-des-Français instaurée par le duc de Saint-Aignan ; le jugement porté sur L'Estache est des plus négatifs, le cardinal de Tencin déplorant surtout que ce soit un « pauvre sculpteur » qui ait pris la place de l'abbé de Canillac en tant que recteur (A.D., Correspondance Politique Rome, vol. 775, fol. 445-453 [annexe IV]).

1739, 18 décembre, Rome

L'Estache envoie une lettre de vœux à Amelot de Chaillou (C.D., IX, p. 402-403 [annexe III/C]).

1740

1740, Rome

L'Estache signe un buste en marbre d'un Homme en armure « P. Lestache F. R. 1740 » [cat. 15] (Paris, musée Jacquemart-André, inv. 1207).

1740, 23 janvier, Paris

L’Estache donne pouvoir à sa nièce Julienne-Françoise Moreau pour toucher des rentes et l’héritage de l’une de ses deux tantes maternelles Marguerite Gondar, décédée veuve et habitant chez sa sœur Julienne Gondar veuve Dantar (A.S.R., 30 Notai Capitolini, uff. 8, vol. 322, fol. 11, document communiqué par Olivier Michel). On déduit de ce document que les parents du sculpteur sont décédés entre 1736 et 1740 puisque ces derniers devaient leur vie durant bénéficier de l’usufruit de cet héritage.

1740, 24 février, Rome

Naissance d'un troisième enfant, Carlo Pietro Ignazio, tenu le lendemain sur les fonds baptismaux par Jacques-Charles-André de La Guerche, du diocèse de Valence, chevalier de l'armée de Louis XV (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber baptizatorum 1701-1760, fol. 155r [annexe I/A,b]).

1740, 12 mars, Rome

L'Estache reçoit une gratification pour son intérim à la direction de l'Académie de France : " Plus donné à mr de l'Estache pour la gratification qui luy a été accordée pour avoir gouverné l'accadémie depuis la mort de mr Vleughels jusqu'au mois d'aoust 1738 et dont quittance dattée du 12 mars 1740, 189 [écus romains] 55 [baïoques] " (A.N., O1 1947, 1743, compte du 3 mai).

1740, 8 avril, Rome

L'Estache envoie à Versailles la comptabilité qu'il a tenue pendant son intérim à l'Académie (C.D., VIII, p. 423, comptes aujourd’hui perdus et déjà introuvables en 1760 [annexe III/B]).

1740, 26 avril, Paris

L’Estache donne pouvoir à un certain Louis Mignonneau pour s’abstenir en nom de l’héritage de sa tante maternelle Marguerite-Edmée Gondar veuve Guillemin (A.S.R., 30 notai capitolini, uff. 8, vol. 322, fol. 243). Le sculpteur touche toutefois les mille livres de principal sur les aides et gabelles que sa tante lui avait laissées par son testament (A.N., Min. Cent., Et. XXXVI, l. 426, 17 avril 1736, testament, Et. XLV, l. 452, 13 mai 1740, inventaire après décès).

1740, 23 décembre, Rome

L’Estache adresse une lettre de vœux à Amelot de Chaillou, par laquelle il l'informe que des antiques (un petit Apollon et deux bas-reliefs) qu'il lui avait proposé d'acheter ont été acquis pour le directeur général des Bâtiments Orry. Il le prie en outre d'écrire une lettre de recommandation en sa faveur au cardinal de Tencin (C.D., IX, p. 444 [annexe III/C]).

1741

1741, 23 février, Rome

L'Estache est désormais délégué par la Congrégation de Saint-Louis-des-Français pour recevoir le pourcentage des bénéfices concistoriaux qui reviennent à l’église (A.P.E.F.R.L., reg. 43, non folioté) et restera receveur jusqu’à sa démission en faveur de son fils en octobre 1761.

1742

1742, 22 mai, Rome

L’Estache passe à son nom un contrat de location chez le notaire avec la Congrégation de Saint-Louis-des-Français à raison de 45 écus par an ; le loyer qu'il payait depuis 1733 respectait le contrat signé par sa belle-mère en 1730 (A.P.E.F.R.L., reg. 45, p. 20, reg. 228, fol. 304, 624v ; A.S.R., 30 Notai Capitolini, uff. 37, vol. 355, fol. 94, 111).

1742, 5 juin, Rome

Naissance d'un quatrième enfant, Antonio Filippo, tenu le 8 juin suivant sur les fonds baptismaux par Antoine de Premival, chevalier de la garde pontificale d'Avignon (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber baptizatorum 1701-1760, fol. 161v [annexe I/A,b]).

1742, 11 juin, Rome

Décès du quatrième enfant, Antonio Filippo (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber Mortuorum 1722-1759, fol. 88r [annexe I/A,b]).

1743

1743, 16 juillet, Rome

L’Estache reçoit un premier accompte pour les quatre statues de Vertus [cat. 16-19] destinées à orner le chœur de l'église Saint-Claude-des-Bourguignons (A.P.E.F.R.L., carton 200, pièce 228).

1744

1744, février, Rome

L’atelier de Pierre de L’Estache est dit, « posto in contro la stalla del S.r Duca Cesarini », c’est-à-dire près du palais Sforza Cesarini, en face de l'Oratoire des Philippins, très probablement strada Giulia côté Tibre (compte du maçon chargé de transporter les statues de Vertus [cat. 16-19] de l’atelier à l’église Saint-André-et-saint-Claude-de-Bourguignons, A.P.E.F.R.L., carton 200 pièce 262 ; c’est le seul document retrouvé qui indique où se situait l’atelier du sculpteur).

1744, 24 février, Rome

L’Estache reçoit le dernier paiement des statues de Vertus [cat. 16-19] pour le chœur de Saint-Claude-des-Bourguignons (A.P.E.F.R.L, carton 200, pièce 231).

1744, juillet, Rome

L’Estache a terminé la statue de Constantin en travertin [cat. 20] déjà en place sur la façade de Sainte-Croix-de-Jérusalem (Varagnoli, 1995, p. 183, n° 3/1).

1744, 3 décembre, Rome

L’Estache reçoit son premier paiement pour les Têtes d'anges en marbre [cat. 21-26] destinées à la chapelle Saint Jean-Baptiste de l'église Saint-Roch de Lisbonne (A.P.Ajuda, Ms. 49, IX, 22, fol. 191).

1745

1745, 5 février, Paris

Décède la tante maternelle du sculpteur, Julienne Gondar, veuve de Joseph Dantar, écuyer du maréchal d’Estrées. Pierre de L’Estache hérite pour moitié avec son frère de cette tante, qui en outre, par son testament rédigé en 1740, avait laissé à son neveu sculpteur dix mille livres en principaux de rentes sur les aides et gabelles de France ; son frère Edme est dit maître ciseleur habitant quai Pelletier paroisse Saint-Gervais (A.N., Min. Cent., Et XLV, l. 451, 24 janvier et 16 mai 1740, testament, A.N., Y 13097, 5 février 1745, mise sous scellés, Min. Cent., Et. XLV, l. 466, 10 février 1745, inventaire après décès, Et. LIII, l. 210, 8 février 1721, l. 212, 18 mars 1721, constitutions de rentes sur les aides et gabelles).

1745, 5 juin, Rome

Naissance d'un cinquième enfant, Rosa Maria Teresa, tenue le 8 juin suivant sur les fonds baptismaux par Pierre Berthelot (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber baptizatorum 1701-1760, fol. 180v [annexe I/A,b]).

1745, 4 octobre, Rome

L’Estache est caricaturé par le chevalier Ghezzi qui ajoute sous son dessin la légende suivante : « Monsieur Le Stase scultore francese ed è tratto nel suo mestiere et è uno delli deputati di S. Luigi de Francesi in Roma fatto da me lì 4 ottobre 1745 » (Musée de l’Ermitage, cabinet des dessins, Saint-Petersbourg).

1746

1746, 25 janvier, Paris

Partage et transaction entre les sieurs L’Estache et les sieurs Le Prince concernant les successions des sœurs Gondar, tantes du sculpteur qui est représenté à Paris par Louis Mignonneau selon sa procuration de 1740 ; Pierre de L’estache résulte propriétaire de 275 livres de principal sur les aides et gabelles de Paris. Son frère Edme est toujours dit maître ciseleur habitant quai Pelletier paroisse Saint-Gervais (A.N., Min. Cent., Et. XLV, l. 469).

1746, 27 janvier, Rome

L'Estache vend pour le compte de la Congrégation de Saint-Louis-des-Français des morceaux de colonnes de granit « qui sont sur la place del pozzo delle Cornacchie » (A.P.E.F.R.L., reg. 45, p. 57).

1746, 2 mars, Rome

L’Estache a fini la statuette du Constantin de Sainte-Croix-de-Jérusalem [cat. 27] commandée par le cardinal Aldrovandi (Varagnoli, 1989, p. 140, note 21 et 1995, p. 184).

1746, 20 avril, Rome

La Congrégation de Saint-Louis-des-Français commande à L’Estache les quatre statues de travertin, Charlemagne, Saint Louis, Sainte Clotilde et Sainte Jeanne de Valois, [cat. 28-31] pour orner les niches de la façade de l'église nationale (A.P.E.F.R.L., reg. 45, p. 58-59).

1746, 1er décembre, Rome

L’Estache reçoit son dernier paiement pour les Têtes de chérubin en marbre [cat. 21-26] destinées à la chapelle Saint Jean-Baptiste de l'église Saint-Roch  de Lisbonne (A.P.Ajuda, Ms. 49, IX, 31, p. 202 n° 383).

1746, 21 décembre, Paris

L'Estache nomme sa nièce Julienne-François Moreau et son époux François Le Prince pour toucher en son nom des rentes à Paris (A.S.R., 30 Notai Capitolini, uff. 8, vol. 335, fol. 458, document communiqué par Olivier Michel).

1747

1747, 23 juillet, Rome

Confirmation de la fille de L’Estache, Maria Antonia, marraine : Maria Caterina Petrigni (A.V.R., Liber Cresimatorum C 1738-1749, fol. 143).

1747, 25 novembre, Rome

Les statues de L’Estache de Saint Louis et Charlemagne [cat. 28-29] sont mises en place dans les niches inférieures de la façade de Saint-Louis-des-Français (Diario Ordinario, n° 4734, p. 21)

1748

1748, 24 août, Rome

Les statues de L’Estache de Sainte Clotilde et Sainte Jeanne de Valois [cat. 30-31] ont pris place dans les niches supérieures de la façade de Saint-Louis-des-Français (Diario Ordinario, n° 4851, p. 17).

1748, 21 septembre, Rome

Confirmation du fils de L’Estache, Carlo Pietro Ignazio, parrain : Giovanni Francesco Galli, qui était alors le comptable de la Congrégation de Saint-Louis-des-Français (A.V.R., Liber Cresimatorum C 1738-1749, fol. 188v).

1749

1749, 6 août, Rome

L’Estache vend pour le compte de la Congrégation de Saint-Louis-des-Français les colonnes en bois doré du maître-autel de Saint-Louis démoli pour la construction du nouveau chœur (A.P.E.F.R.L., reg. 206(13), p. 72).

1750

1750, 9 mars, Rome

L’Estache doit payer trois sequins au nom de la Congrégation de Saint-Louis-des-Français à l’architecte Luigi Vanvitelli, qui a « été appellé plusieurs fois pour des models et autres ornements concernant la fabrique qui se fait dans notre Eglise » (A.P.E.F.R.L., reg. 45, p. 81).

1751

1751, octobre, Rome

Les sculpteurs chargés de réaliser les bas-reliefs des quatre Docteurs pour orner les pendentifs sous la coupole du chœur de Saint-Louis-des-Français reçoivent leur premiers paiements ; le projet de décor pour lequel L’Estache avait fait un modèle de bas-relief représentant des Putti et têtes de chérubin sur fond de nuées et festons de fleurs [cat. 32] a été abandonné (Lavalle, 1981, p. 306 et A.P.E.F.R.L., reg. 207(14), n° 203 p. 136).

1751, 8-15 novembre, Rome

L’Estache reçoit son premier paiement pour ses travaux de sculptures [cat. 33-41] dans le chœur de Saint-Louis-des-Français (A.P.E.F.R.L., reg. 207(14), n° 225 p. 139).

1752

1752, printemps, Rome

L’Estache a terminé les bas-reliefs de Trophées [cat. 33-36] dans les écoinçons de part et d'autre des fenêtres ainsi que le décor de bas-reliefs de Têtes d'anges sur fond de nuées des consoles [cat. 32] soutenant les tribunes dans le chœur de Saint-Louis-des-Français (Lavalle, 1981, p. 257 et 306-307 et A.P.E.F.R.L., reg. 207(14), p. 145).

1752, 1er juillet, Rome

L’Estache a terminé le décor du lanternon représentant la Colombe du Saint-Esprit entouré de têtes de chérubins [cat. 39] (Lavalle, 1981, p. 307 et A.P.E.F.R.L., l. 199b).

1753

1753, 12 mars, Rome

L’Estache a achevé les grands bas-reliefs en marbre de Trophées religieux [cat. 40-41] en place dans le chœur de Saint-Louis-des-Français (Lavalle, 1981, p. 307).

1753, 23 août, Rome

L’Estache reçoit son dernier solde pour ses travaux de sculpture [cat. 33-41] dans le chœur de Saint-Louis-des-Français (A.P.E.F.R.L., reg. 207(14), n° 223 p. 758).

1753, 4 décembre, Rome

L’Estache reçoit un acompte pour deux Anges [cat. 42-43] qui doivent orner les corniches des portes latérales du chœur de l'église (A.P.E.F.R.L., reg. 207(14), n° 817 p. 235).

1754

1754, 21 août, Rome

L’Estache rembourse la Congrégation de Saint-Louis-des-Français de la moitié d'un acompte qui lui avait été versé le 4 décembre 1753 pour la réalisation de deux Anges [cat. 42-43] destinés à orner les corniches des portes latérales du chœur de l'église, projet de décor abandonné (A.P.E.F.R.L., reg. 228, fol. 324r, et reg. 206(14), p. 143).

1754, 2 décembre, Rome

Décès de Maria Caterina Brosset, belle-mère de L’Estache (A.V.R., Liber Mortuorum 1722- 1759, fol. 115r [annexe I/A,a]). À sa mort, elle devait 188 écus de loyer (depuis 1742) à la Congrégation de Saint-Louis-des-Français et figure dans le livre de comptabilité au nom des « debitori decotti senza speranza e difficile esigenza ». Sans doute aurait-elle dû payer, indépendamment de son gendre Pierre de L'Estache, la pièce qu'elle occupait dans l'appartement ; doit-on supposer une mésentente familiale? (A.P.E.F.R.L., reg. 228, fol. 304 et 624v).

1755

1755, 3 mai, Rome

Confirmation de la fille de L’Estache, Maria Teresia, marraine : Anna-Vittoria Festolozzi [?] (A.V.R., Liber Cresimatorum D 1749- 1758, fol. 123r).

1756

1756, 21 février, Rome

Le fils de L’Estache, Charles, est nommé secrétaire de la Congrégation de Saint-Louis-des-Français (A.P.E.F.R.L., reg. 45, p. 121)

1756, 3 septembre, Rome

L’Estache paie mille écus au nom de la Congrégation de Saint-Louis-des-Français au peintre et directeur de l’Académie de France à Rome Natoire pour sa fresque réalisée dans la nef de l’église Saint-Louis (reg. 45, p. 128 et reg. 207(15), p. 41 n°206, publié par Muntz, 1876, p. 377).

1758

1758, mai, Rome

L’Estache a terminé les groupes en stuc d'Anges [cat. 44-45] en place sous la tribune de l'orgue dans l'église Saint-Louis-des-Français (A.P.E.F.R.L, l. 127, pièce 126).

1758, 26 juin, Rome

L’Estache est payé pour les armes de l'auditeur de Rote [cat. 46], l'abbé de Canillac, placées au dessus de la porte d'entrée centrale de l'église (A.P.E.F.R.L., reg. 228, fol. 396v).

1759

1759, 6 juillet, Rome

L’Estache reçoit son premier paiement pour les Angelots musiciens [cat. 47-50] qui doivent orner la corniche de l'orgue de Saint-Louis-des-Français (A.P.E.F.R.L., reg. 207(15), p. 185, n° 157)

1759, 31 août, Rome

L’Estache reçoit son dernier paiement pour les Angelots musiciens [cat. 47-50] assis sur la corniche de l'orgue de Saint-Louis-des-Français (A.P.E.F.R.L., reg. 207(15), p. 192, n° 193)

1760

1760, février, Rome

Le directeur de l'Académie Natoire demande à L’Estache s'il a conservé les comptes de l'Académie tenus lors de son intérim afin de les envoyer au service de comptabilité de Versailles qui les réclame (C.D., XI, p. 328 [annexe III/B]).

1761

1761, 15 février, Rome

La Congrégation de Saint-Louis-des-Français offre 110 écus de dot à la fille aînée de L’Estache pour son mariage (A.P.E.F.R.L., reg. 45, p. 153-154, reg. 207(15), p. 279).

1761, 4 mars, Rome

L’Estache constitue un dot de 1 000 écus romains pour sa fille Maria Catherina (A.S.R., uff. 37, vol. 401, fol. 369-377 et 390-393).

1761, 23 mars, Rome

Mariage en l'église Saint-Louis-des-Français de l'enfant aînée de L’Estache, Maria Caterina, avec Francesco Antonio Canale fils d'un marchand de soie ; témoins : Liberto Salvetti et Gaspare Anibaldi clercs de la confrérie de Saint-Louis (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber Matrimoniorum 1759-1815, fol. 4v [annexe I/A,b]). Denis Dumont infirmier de l'hôpital de Saint-Louis-des-Français et Felice Bonvispetti apothicaire, voisin des L’Estache, ont auparavant attesté que la jeune épouse est libre de se marier (A.V.R., uff. II notaire Ferri, interrogationes 1761, 1761, 18 mars, fol. 152v-154v). Les Canale louaient depuis 1751 un appartement avec boutique à Saint-Louis-des-Français, non loin de chez L'Estache (A.S.R., 30 Notai Capitolini, uff. 37, vol. 381, fol. 259-260 et 290), dans la ruelle du Saint-Sauveur à l'angle avec la place Madame et la Congrégation leur achetait régulièrement des étoffes. Francesco Antonio, une fois marié, prend en location deux pièces au dessus du four de la place Madame (A.P.E.F.R.L., reg. 206(16) p. 247) ; il travaille dans le commerce hérité de son père Matteo en 1749 (A.S.R., 30 Notai Capitolini, uff. 35, vol. 112, fol. 107-110 et 127).

1761, 21 mai, Paris

La nièce de L’Estache, Julienne-Françoise, reste veuve avec trois enfants, Marguerite-Julienne mariée à un maître épicier, Charles-Louis avocat au parlement, tuteur de la benjamine Louise-Cécile. L'appartement de la famille, au Quarré du Pont-Rouge paroisse Saint-Landry, apparaît, d'après l'inventaire après décès de son époux, François Le Prince, comme une belle habitation bourgeoise : parmi une collection très modeste de peintures, des tableaux représentaient les portraits du maréchal de la Force, du cardinal de Richelieu, du maréchal d'Estrées, de Sixte Quint et également les parents de la veuve, Louis Moreau et Catherine-Françoise de L'Estache (A.N., Min. Cent., Et. VII, l. 333, 26 mai 1761).

1761, 20 juin, Paris

L'Estache nomme le fils de sa nièce Charles Le Prince, en substitution de son père François Le Prince décédé, pour toucher en son nom des rentes à Paris (A.S.R., 30 Notai Capitolini, uff. 37, vol. 402, fol. 343, 20 juin 1761, A.N., Min. Cent., l. 335, 28 octobre 1761).

1761, 21 août, Rome

L’Estache est payé pour les groupes en stuc d'Anges [cat. 44-45] en place depuis 1758 sous la tribune de l'orgue et pour des travaux de sculpture dans la nef [cat. 54] de l'église Saint-Louis-des-Français (A.P.E.F.R.L., reg. 207(15), p. 307 n° 179).

1761, 5 octobre, Rome

L’Estache démissionne de sa qualité de receveur de l'établissement à la Congrégation de Saint-Louis-des-Français qu’il avait depuis 1743 en faveur de son fils Charles (A.P.E.F.R.L., reg. 45, p. 159).

1762

1762, 7 février, Rome

Naissance de Marianna Canale, petite-fille du sculpteur, tenue le même jour sur les fonds baptismaux par son oncle Pietro Canale (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber Baptizatorum 1760-1802, fol. 6r).

1763

1763, 11 novembre, Rome

La Congrégation de Saint-Louis-des-Français offre 140 écus de dot à la fille de L’Estache, Rosa Maria Teresa, pour son mariage (A.P.E.F.R.L., reg. 45, p. 178 et reg. 207(15), p. 432-433).

1763, 20 novembre, Rome

L’Estache constitue une dot de 1 000 écus romains pour sa fille Rosa Maria Teresa (A.S.R., uff. 37, vol. 409, fol. 691-693 et 706-708).

1763, 1er décembre, Rome

Mariage en l'église Saint-Louis-des-Français de la benjamine de L’Estache, Rosa Maria Teresa avec l'architecte Charles-Louis Clérisseau ; témoins cités : Pierre de l’Estache et Joseph Monier de la Confrérie de Saint-Louis (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber Matrimoniorum 1759-1815, fol. 9v [annexe I/A,b]). Michel Petit prêtre de Saint-Louis-des-Français et Pierre de L'Estache ont auparavant attesté que les époux sont libres de se marier ; le sculpteur précise qu'il connaît Clérisseau depuis son arrivée à Rome, en 1749 (A.V.R., uff. II notaire Ferri, interrogationes, 1763, fol. 614, positiones, 1763, 23 novembre, documents communiqués par Olivier Michel). La jeune mariée part habiter chez son mari qui partage alors un appartement avec des amis artistes place d'Espagne (A.V.R., Sant'Andrea delle Fratte, L.S.A., 1764, 1765, 1766, 1767, casa n° 15 delle Monache di San Giuseppe).

1766

1766, 22 mai, Rome

Naissance de Maria Teresa Canale, petite-fille du sculpteur, tenue le même jour sur les fonds baptismaux par son oncle Claudio Canale (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber Baptizatorum 1760-1802, fol. 23v).

1766, 3 septembre, Rome

Le fils de L’Estache, Charles, devient député de la Congrégation de Saint-Louis-des-Français, sans perdre son poste de secrétaire (A.P.E.F.R.L., reg. 45, p. 213).

1767

[1767], Rome

Charles de L'Estache écrit plusieurs sonnets (B.V.E., fondo Gesuistico, ms. 291, fol. 33-40, référence signalée par Bourgin, 1906a, p. 70, n° 1364 [annexe I/E).

1767, été, Rome

La fille de L’Estache, Maria Teresa quitte Rome avec son époux Charles-Louis Clérisseau (Mc Cormick, 1990).

1767, 9 décembre, Rome

Winckelmann écrit à Clérisseau et remercie Maria Teresa (fille de L’Estache) « de la peine qu'elle s'est donnée en m'écrivant une si belle et si longue lettre » (Winckelmann, III, p. 332-333).

1768

1768, 28 mars, Rome

La Congrégation de Saint-Louis-des-Français, selon le désir de l'ambassadeur le marquis d'Aubeterre, décide que L’Estache pourra désormais jouir gratuitement de son appartement (A.P.E.F.R.L., reg. 45, p. 235).

1768, 24 mai, Rome

Décès de Maria Teresa, petite-fille du sculpteur, âgée de deux ans (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber Mortuorum 1759-1801, fol. 37v)

1769

1769, 3 février, Rome

Naissance de Giuseppe Canale, petit-fils du sculpteur, tenu le même jour sur les fonds baptismaux par son oncle Claudio Canale (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber Baptizatorum 1760-1802, fol. 34v).

1770

1770, 5 décembre, Paris

Le fils du sculpteur, Charles de L’Estache, dit clerc tonsuré du diocèse de Rome, est naturalisé français par lettre de grande Chancellerie donnée à Versailles (A.P., DC6 17, fol. 297v, acte insinué à Paris le 8 octobre 1771).

1773

1773, Rome

Le fils du sculpteur, Charles de L’Estache, se voit accorder par le cardinal de Bernis, ambassadeur de France à Rome, une pension de 1 500 livres sur l'abbaye de Marsillac. Charles de L'Estache est désormais dénommé abbé et ce même après son mariage (C.D., XIII, p. 20).

1774

1774, 10 août, Rome

Le fils du sculpteur, Charles de L’Estache est proposé par l'ambassadeur comme un sujet apte à mener des recherches dans les bibliothèques de Rome en vue de composer, selon le désir du roi, une histoire de France, car « Il a de la littérature, sçait assés bien l'histoire, possède la langue françoise, parfaitement l'italien et très bien le latin. Il est de plus exercé à lire les anciennes écritures de ce pays-ci » (C.D., XIII, p. 20).

1774, 12 novembre, Rome

L’Estache signe pour la dernière fois un acte notarié au nom de la Congrégation (A.S.R., 30 Notai Capitolini, uff. 37,  vol. 442, fol. 314).

1774, 28 novembre, Rome

L’Estache, « administrator et rector » de la Congrégation de Saint-Louis-des-Français, décède âgé environ de 86 ans (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber Mortuorum 1759-1801, fol. 57 r/v [annexe I/A,a]).

1774, 30 novembre, Rome

L’Estache est inhumé à Saint-Louis-des-Français dans le tombeau réservé aux administrateurs de la Congrégation de Saint-Louis-des-Français qui assure les frais des obsèques d’un montant de 32 écus (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber Mortuorum 1759-1801, fol. 57r/v [annexe I/A,a] ; A.P.E.F.R.L., reg. 207(17), p. 245, n° 266).

1783

1783, 22 décembre, Rome

Dot de Maria Teresa Canale, petite-fille du sculpteur, de la somme de dix mille livres, accompagné d’un trousseau d’une valeur de 800 écus (A.S.R., 30 Notai Capitolini, uff. 9, vol. 867, 22 décembre 1783, fol. 387-400, l’acte est accompagné d'une dérogation, une loi limitant en effet à Rome les sommes offertes en dot).

1784

1784, 8 janvier, rome

Mariage de Marianna Canale, petite-fille de L’Estache avec Pietro Fischer, fils d’un riche pharmacien anglais ; sont témoins Charles de L’Estache, Francesco Canale et Giuseppe Canale respectivement oncle, père et frère de la mariée (A.V.R., Liber Matrimoniorum 1759-1815, fol. 46r). Le couple va habiter dans le palais, avec chapelle privée, de la famille Fischer (A.V.R., San Vincenzo a Trevi, L.S.A., 1786, fol. 26r, « palazetto olim Panfili ora fischer con cappella in casa, in questo palazzetto un grosso negozio di droghe »).

1785

1785, 4 décembre, Rome

Naissance et baptème de Francesco Saverio Fischer, arrière petit-fils de L’Estache, alors que son père Pietro Fischer est décédé le 15 octobre de la même année à Sienne (A.S.R., San Vincenzo a Trevi, Liber baptizatorum 1779-1795, fol. 85v).

1786

1786, 9 mai, Rome

Décès de Maria Maddalena Benigni, veuve de Pierre de L’Estache (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber Mortuorum 1759-1801, fol. 101v-102r [annexe I/A,a]).

1787

1787, 10 septembre, Rome

Mariage du fils du sculpteur, Pierre de L’Estache, avec Maria Orengo, fille d'un expéditionnaire de la Cour Royale de Turin et sœur d'un avocat, dans la chapelle privée de Giacomo Filomarino (A.V.R., Sant'Andrea delle Fratte, Liber Matrimoniorum 1772-1796, fol. 85r [annexe I/A,b]). Joseph Aymonin, curé de Saint-Louis, attesta que l’époux était libre de se marier et indique que ce dernier ne s'est jamais absenté de Rome « a riserva di più volte che per villeggiatura di 15 o 20 giorni al più » (A.V.R, Uff. III notaire Cicconi, Positionnes 1787 parte I [non folioté] et Interrogationnes 1787/1788, fol. 472-473). Le couple reste dans l’appartement de la famille L’Estache.

1789

1789, 28 avril, Paris

Contrat de mariage entre Marie-Joséphine Clérisseau, petite-fille de L’Estache, et l’architecte Jacques-Guillaume Legrand ; parmi les témoins sont cités Jacques Molinos, l'associé de Legrand Charles-Edme, « licentié en droit curé de la p[aroi]sse de Leudeville, oncle maternel à la mode de Bretagne de la future épouse », qui était donc un fils d’Edme, frère du sculpteur Pierre de L’Estache (28 avril 1789, A.N., Min. Cent., Et. VII, l. 185).

1792

1792, 29 mars, Rome

Décès de Maria Caterina, fille de Pierre de L’Estache, épouse de Francesco Antonio Canale  (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber Mortuorum 1759-1801, fol. 130r).

1793

1793, 16 mars ou mai, Rome

Le fils de Pierre, Charles de L’Estache, est caricaturé par l’architecte et dessinateur Giuseppe Barberi qui annote son dessin : « Questo è figlio del fù Lestagie scultore autore delli due pupazzi che sono su la facciata di S. Luiggi di Francesi, il figlio il suo merito è quello di essere omo avaro, di poca fede basta che faccia il suo interesse non rispetta dovere amicizia raggion dovuta niente, è tanto avido che farebbe anche il buscarolo, Ségato che ero arrabiato per li miei affari il di 16 M.o » (Debenedetti, 1997, p. 212-213, n °37-38, ill. 37).

1793, 29 juin, Rome

Giuseppe, petit-fils de Pierre de L’Estache, clerc tonsuré abandonne les ordres pour épouser Caterina Storace (A.S.R., uff. 37, vol. 498, fol. 130-131, 29 juin 1793).

1793, 13 décembre, Rome

Le fils du sculpteur, Charles de L’Estache, est nommé administrateur des fondations de la France à Rome par le cardinal de Bernis, ambassadeur de France à Rome (Courtel-Rey, 1981, p. 19).

1794

1794, novembre-décembre, Rome

Le fils du sculpteur, Charles de L’Estache, s’occupe de l’inventaire après décès du cardinal de Bernis, ambassadeur de Frane à Rome, qui lui laisse par son testament une pension : « al signore Carlo de L'Estache suo uditore scudi quindici mensuali colla dichiarazione che nel caso di sua premorienza, debba la sua moglie sig.ra Maria de L'Estache nata Orengo succedere in detto assegnamento per la rata di scudi dieci che dovranno seguitare a pagarlesi sua vita naturale durante » (A.S.R., 30 Notai Capitolini, A.S.R., 30 Notai Capitolini, uff. 37, vol. 504, fol. 178-179 e 190, 4 novembre 1794 et fol. 203 à 506 du 8 novembre au 12 décembre 1794, vol. 507, fol. 62-64 et 87-88, 17 avril 1795 ; voir aussi Vicchi, 1892, p. LII).

1796

1796, 11 juin, Rome

Mise sous tutelle de Francesco Saverio Fischer, arrière petit-fils de L’Estache. Sa mère, Marianna Canale, veuve Fischer, s’étant remariée le 19 septembre 1795 avec Francesco de Blodis, s’est établie à Bergame. (A.S.R., 30 Notai Capitolini, uff. 37, vol. 511, fol. 314-397).

1800

1800, 8 octobre, Rome

Décès de Francesco Antonio Canale, gendre de Pierre de L’Estache (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber Mortuorum 1759-1801, fol. 164r). Son inventaire décrit notamment une importante bibliothèque, constituée de volumes de Virgile, Cicéron, Aristote, Titelive, Dante, Spinola, Goldoni, François de Sales, Buffon et Fénelon (A.S.R, 30 Notai Capitolini, uff. 37, vol. 525, fol. 283-285 et fol. 298-407).

1804

1804, 31 juillet, Rome

Charles de L’Estache, avec l’abbé Colonna, est nommé par le cardinal Fesch pour administrer les Établissements français à Rome (Courtel-Rey, 1981, p. 19 ; Bourgin, 1906, p. 117-142).

1807

1807, 19 novembre, Paris

À lq suite du décès de Jacques-Guillaume Legrand, époux de Marie-Joseph Clérisseau arrière-petite fille de L’Estache, Antoine Quatremère de Quincy est nommé tuteur des deux enfants Rose-Marie-Charlotte et Pierre-Victor-Edouard (A.N., Min. Cent., Et. VII, l. 583, 19 novembre 1807).

1809, juillet, rome

Charles de L’Estache rédige un mémoire sur la « Maison impériale » de Saint-Louis à Rome et les autres établissements ecclésiastiques français (A.S.R., Camerale III Chiese, busta 1906).

1810

1810, 12 mai, Rome

Le fils du sculpteur, Charles de L’Estache, écrit à Gerando, directeur des affaires intérieures dans les états romains, qu’il s’occupe de rétablir la bibliothèque de Saint-Louis-des-Français, dont il avait participé à l’enrichissement du temps du cardinal de Bernis par l’achat de l’Encyclopédie (A.N., F1e 146, 16, signalé par Bourgin, 1906b, p. 117-142).

1811

1811, 14 mars, Rome

Décès de Charles de L’Estache, fils du sculpteur (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber Mortuorum 1801-1824, p. 97 [annexe I/A,b]). Il a nommé dans son testament son épouse pour légataire universelle et laisse « Alla mia cara sorella, la Sig.ra Teresa Clerisseau dimorante in Francia, a titolo di legato, e per una sola volta, fascio scudi cinquanta romani di buona moneta rincrescendomi, che l'angustia delle mie facoltà non mi permetta darle, come io bramerei, un contrassegno di affetto corrispondente alla tenera amicizia ch'io le professo » ( A.S.R., 30 Notai Capitolini, uff. 37, vol. 555, fol. 800, 22 mai 1800). La Congrégation accorde à la veuve, se trouvant « dans un état de détresse extrème, à cause des circonstances des temps, sans le secours d’aucun fils qui pût se charger de sa subsistance », la jouissance du logement à Saint-Louis et une pension de 20 écus par mois, dont elle demandera augmentation le 18 janvier 1815. Maria Orengo ayant souffert « d'une maladie de follie », selon un document non daté, son frère gèrera ses affaires (A.P.E.F.R.L., carton 270 pièce 7, carton 275 pièce 1).

1822

1822, 14 février, Rome

Décès de Maria Orengo, veuve de Charles de L’Estache (A.V.R., San Luigi dei Francesi, Liber mortuorum 1801-1824, p. 172 [annexe I/A,b]).

1822, 23 février, Rome

L’inventaire après décès des biens de Maria Orengo, veuve de Charles de L’Estache, est dressé chez notaire (A.S.R., 30 Notai Capitolini, uff. 21, vol. 695, fol. 389-421 [annexe I/C]). L'inventaire après décès de Maria Orengo est le seul conservé de toute la famille L'Estache et il est impossible de déterminer si les biens conservés dans l'appartement en 1822 avaient été acquis par Charles de L'Estache ou par son père. Il ne fut sans doute pas dressé d'inventaire après la mort de Charles puisque son épouse était l'unique héritiaire. Il est en revanche très probable que Pierre de L'Estache rédigea un testament et qu'un inventaire de ses biens ait servi à régler entre ses trois enfants sa succession. Cependant, ces deux actes étant introuvables dans les archives notariales romaines, le sculpteur fit certainement appel au consul Digne qui faisait office de notaire pour les Français vivant à Rome, mais dont les papiers sont perdus. Dans l’inventaire de 1822, la modeste collection de tableaux est estimée par le peintre Giuseppe Manno (Palerme, c. 1784 - Rome, 1865) et compte une trentaine d'œuvres de peu de valeur : des paysages, plusieurs copies d'après Titien et Véronèse et une copie d'après Poussin. Les plus belles pièces du mobilier sont un paravent de tapisserie avec un décor figuré, et un piano à clavier d'ivoire. Deux sculptures seulement sont mentionnés : un buste en plâtre du cardinal de Bernis et un buste en pierre sans doute de petites dimensions. Il faut en outre noter l’absence de livres d’autant plus étrange que Charles de L’Estache était un homme cultivé : sa veuve avait sans doute vendu une partie de ses biens après son décès.